Pourquoi Red Bull est-il venu à Las Vegas avec cet aileron ?
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Avec la dix-septième place de Max Verstappen et la dix-neuvième de Sergio Perez lors de la FP2 à Las Vegas, Red Bull Racing ne sera pas satisfait de ses premières performances. Il y a du travail à faire avant les séances de samedi. L'un des principaux défauts de la RB20 est son manque de vitesse dans les lignes droites, qui sont nombreuses sur le circuit de Sin City. Un choix que Red Bull Racing a fait par le passé est à mettre sur le compte de leur choix d'aileron arrière.
Quand le plafond budgétaire freine Red Bull
C’était à Monza, l’été dernier, que Max Verstappen avait exprimé sa frustration devant les médias néerlandais. En réponse à une question sur le manque de vitesse de pointe de sa Red Bull en Italie, il avait lâché :
"L'équipe a fait un choix différent et préfère dépenser l'argent pour autre chose. Le fait que nous n'ayons pas d'aile spéciale, en termes de vitesse de pointe, n'aide pas. Nous ne l'avions pas non plus les années précédentes, mais la voiture était alors suffisamment bonne pour compenser. Mais quand vous avez déjà des problèmes avec la voiture, cela aggrave encore un peu plus la situation."
Ses paroles, rapportées notamment par GPblog, mettaient en lumière un problème récurrent cette saison : l’impact du plafond budgétaire sur les décisions stratégiques de Red Bull.
Une gestion de budget à double tranchant
Cette contrainte financière explique pourquoi Red Bull a été en retrait sur des circuits spécifiques, comme Monza ou Las Vegas. À Monza, la RB20 a souffert d’un déficit de vitesse de pointe, affichant jusqu’à sept kilomètres par heure de moins que des rivaux comme Ferrari et McLaren. Ce problème s’est répété à Las Vegas, malgré un développement en grande partie basé sur les succès de la RB19.
Avec le plafond budgétaire imposé par la FIA, chaque équipe dispose d’un montant annuel maximum à allouer au développement de la voiture. Red Bull a donc fait le choix stratégique de ne pas concevoir d’ailes arrière spécifiques pour ces circuits. Ce type d'équipement, bien qu’indispensable pour optimiser la performance sur certains tracés, a été jugé trop coûteux dans le cadre de leur gestion budgétaire.
Un pari risqué
À l’usine de Milton Keynes, des ailes spéciales auraient bel et bien été développées, mais elles n’ont pas été utilisées en compétition. Pourquoi ? Parce que le budget alloué à leur fabrication aurait empêché d’investir dans d’autres développements nécessaires pour le reste de la saison. Si Red Bull avait dépassé la limite, l’équipe aurait risqué des pénalités de la FIA, comme ce fut le cas en 2021.
Avec le recul, cette stratégie s’est avérée coûteuse sur des circuits exigeant une vitesse de pointe accrue. Alors que McLaren et Ferrari s’étaient équipées d’ailes arrière adaptées, Red Bull a dû composer avec une voiture moins optimisée pour ces tracés rapides, ce qui a mis en lumière certaines failles dans leur approche budgétaire.
Une leçon pour 2025 ?
Ce choix montre les défis d’un plafond budgétaire strict : allouer les ressources au bon moment et au bon endroit. Si la RB19 dominait grâce à son équilibre global, la RB20, moins performante dans certaines conditions, a révélé les limites de cette stratégie. Red Bull devra peut-être repenser sa gestion pour éviter que ce type de malentendu ne se reproduise à l’avenir.
Cet article a été écrit en collaboration avec Toby Nixon.
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